Sherrie Rosalind Stanford ♦ Like a diamond from black dusk

Mon Histoire

« Bet you think everything good is gone... You try to break me, but you see... What doesn't kill you makes you stronger! »

Le bruit familier d’une sirène se fit entendre au loin. S’en suivit des grincements de pneus contre l’asphalte mouillés. Des portes qui s’ouvrent, des personnes curieuses qui se raproches tout en gardant leur distance. « Qui sait ce qu’elle a la petite ? » demande un veillard, surement en regardant les autres curieux qui se tiennent près de lui. « La pauvre, j’espère qu’elle va s’en remettre » dit une dame. Mais si seulement il savait… Vous pouvez être certain qu’il n’oserait pas vraiment m’approcher. Des humains… de simple humain sans pouvoir. Que j’aimerais tant redevenir humaine à nouveau. Je me considère contaminé et pourtant, je devrais m’en réjouir. Toute fois, même si la plupart aime leur pouvoir, moi je le déteste. Pourquoi ? Je ne raffole pas du tout de faire du mal à quelqu’un. En plus, j’ai horreur du sang.

En somme, mon pouvoir consiste à provoquer une douleur chez une personne à ma guise. Étrangement au début, lorsque mes émotions prennent le dessus, la douleur se faisait sentir automatiquement. Je ne saute pas vraiment de joie quand je vois mes parents plier en deux par la douleur. C’est encore plus choquant quand on se rend compte ensuite que c’est à cause de toi s’ils sont dans cet état. Depuis, j’essaie de calmer mon côté colérique. Attention, je ne dis pas que mon pouvoir est instable. J’ai tout de même pris le temps de bien l’apprivoisé. Et j’ai découvert que je peux l’arrêter ou bien l’empêcher d’intervenir. Comment ?

Le meilleur exemple serait ce qui s’est produit quelques minutes plus tôt. En cette belle journée, je me rendais à Greenford Parc pour prendre quelques photos de plus pour mon portfolio. Seulement, je surpris un homme voulant agresser une jeune femme. Je l’ai interpellé afin d’avoir son attention et je lui ai demandé gentillement de la laisser tranquille. Entre vous et moi, un taureau à plus de cervelle que lui. « Va te faire foutre espèce de… » Furent ses mots. Il n’eut pas le temps de terminé sa phrase qu’il se courbait déjà de douleur. L’ennuie avec mon pouvoir, c’est qu’il agit sur la personne que je regarde. Pour une raison que j’ignore complètement, lorsque je veux empêcher mon pouvoir d’agir sur une personne en particulier tandis qu’il agit sur une autre, je reçois la douleur à sa place. Seulement voilà, j’ai aidé cette femme et je suis étendu là, tenant ma tête entre mes mains. Cette douleur vive m’a donné une sacrer migraine. Malgré mes protestations, un étranger à appeler l’ambulance. Les bruits environnants n’aident pas du tout. J’ai beau essayé de la faire partir, rien à faire, cela ne fait qu’amplifier.

Alors me voilà sur une civière, en route pour l’hôpital dans le quartier Sud de Withinghall.J’avais même demandé à l’ambulancier qui veillait sur moi s’il n’y avait pas une pair de cache oreille. Il me regardait tellement d’un drôle d’air, que je lui offris mon plus beau sourire. Quoi ? Il est vrai que je n’étais pas dans une boutique, en train d’essayer divers cache-oreille devant un miroir. Mais cela aurait été vraiment utile en ce moment pour calmer la douleur assassine qui pulsait contre mon cerveau avec tous ses bruits environnants. Les quelques minutes qui suivirent me parurent une éternité. Décidément, je n’étais pas patiente aujourd’hui. Une fois arrivé aux urgences, le personnel m’accueillait déjà avec beaucoup d’entrain. Évidement, je ne suis pas une vedette mais bien une personne qui se retrouvait à l’hôpital plus d’une fois par semaine. Détrompez-vous, je ne pas sadique au point de me blesser volontairement. Donc, cela vous laisse imaginer un peu ce qui se produit quand j’utilise mon pouvoir. Un jour peut-être, je réussirais à le maitrisé assez. Pour le moment, je suis une victime de mes propres erreurs et je récolte ce que je sème. Comme à son habitude, ma mère se trouvait déjà là avec un air inquiet, prête à poser milles et une question. Parfois je me demande comment elle fait pour être au courant de tout, à la minute près. Ensuite je me rappel qu’elle a le don de me localisé par la pensée. Alors imaginé un peu le tableau. Je ne compte plus sur le bout des doigts le nombre de fois que nous nous sommes engueulé. Bonjour l’intimité et la vie privée ! Pas moyen de rien lui cacher. Il lui suffit de se concentré pour te localisé et hop, des images défiles devant ses yeux… je vous épargne tous les détails sur ma vie qu’elle a malencontreusement tombé dessus.

Elle n’a pas toujours été comme cela. D’ordinaire mon père prend ma défense et essaie de calmer ma mère. Mais dernièrement avec tout ce qui se passe entre les Séraphins et les Célestins, la rend deux fois plus protectrice. C’est… étouffant. Le plus comique dans tout ca, c’est que je suis adopté. Et que mes vrais parents sont Séraphins. Ma vrai mère m’a donné en adoption dès ma naissance. J’ai toujours cru que j’étais différente. Mais jamais autant que cela. De plus, le plus ironique, c’est que je garde contact avec elle. Disons que, mes parents adoptifs n’ont pas compris au début pourquoi je voulais tant garder contact avec ma mère biologique. Je suis sûr que vous pensez comme eu. Je suis folle, surement. Mais j’avais besoin de la connaître. Vous savez, c’est comme si une partie de moi-même était perdu. La pièce manquante, c’est elle qui la détenait. Pourtant, je ne manquais de rien auprès de ma famille adoptive.

Le jour où j'ai rencontré Joyce pour la première fois, elle était assise à une table dans un café. Oui bon, j’adore le café alors je me suis dis que c’était le meilleur endroit pour discuter avec ma mère pour la première fois. Je ne vous dis pas le stress que j’avais cette journée là. Le nombre d’ensemble que j’ai sortie, étaler sur mon lit pour ensuite me regarder dans le miroir en souriant bêtement. Tout en pratiquant ce que j’allais lui dire en premier, mon cœur battait à tout rompre. J’allais enfin rencontrer ma mère. Comme un automate, je me rendis lentement vers notre point de rendez-vous. Il est sûr que ma longue robe blanche à bretelle avec un tissu fripé ne pouvait pas rivalisé avec sa robe bleu modeste aux écailles reluisantes à la fine pointe de la mode. On aurait pu croire en la voyant qu’elle était une sirène loin de son monde aquatique. La serveuse attendait sa commande tandis que nous deux, nous étions comme figer dans le temps à se regarder mutuellement sans dire un mot. Moi en bas et elle assise en haut sur la terrasse. Puis, ma mère se ressaisit et commanda un café à étage. Elle enleva ses lunettes de soleil pour me détailler un peu puis elle me fit signe de venir la rejoindre. Tout en resserrant ma veste de jeans et en maugréa contre ce vent d’automne, je rejoignis ma mère et nous discutâmes toute l’après-midi. Je compris pourquoi j’ai été mise en adoption. À de nombreuses reprises, je lui avais demandé des réponses dans mes lettres. Mais elle me disait à chaque fois que chaque question trouverait sa réponse dès notre première rencontre. Je fus soulagé.

Si tout c’était bien passé avec elle, je n’aurais jamais cru que cela se passerait si mal avec mon père biologique. Ce cher Jack n’est pas gentil. Joyce m’avait pourtant prévenu. Cette soirée là, tandis que je lui exprimais désir de le connaître et que je lui disais être sa fille. J’ai eu le droit à de la boucane en pleine figure, un rire cynique et d’un claquement de doigt, des serviteurs qui me raccompagnaient à la porte. Vous pensez surement, que les serviteurs l’ont fait avec délicatesse. Détrompez-vous ! En faite, j’ai eu le droit à deux serviteurs costauds. Pour faire simple, le sol se déroba sous mes pieds, tandis que je me débattais tout en leur demandant de me déposé. Ils le firent une fois dehors avec aucune douceur contre la chaussée de l’entrée de ce luxueux manoir. Je rageais d’être aussi frêle tout en me foutant royalement de ma robe en lambeau. J’aurais pu entrée en coup de vent et leur montrer de quel bois je me chauffais. Avec mon pouvoir, je lui aurais fait entendre raison. Seulement voilà, on parle bien d’un ancien ministre de la guerre et d’un Séraphin. Oui, allons jeter le petit chaperon rouge dans la gueule du loup. Malgré ma déception, je me rendis bien à l’évidence que ce n’était pas le meilleur plan. Je ne voulais surtout pas avoir des ennemis. J’aurais d’autre occasion de lui parler. Même si je doute d’être bien accueilli la prochaine fois.

Ce que ma mère avait oublié de me dire, c’était que j’avais un frère. Je le croisai par hasard dans ce parc que j’aime tant. En faite, pour être plus précise, je le bousculai par mégarde. Tout en riant de ma maladresse, il me révéla son nom. Sur le coup, je figeai sur place en le dévisageant. Puis, je me ressaisis et je me présentai à mon tour. Seulement, il croit que je m’appel Clara Shepperd. Je meurs d’envie de le connaître d’avantage sauf qu’il ne sait pas réellement que je suis. Va-t-il s’éloigner en apprenant que je lui ai caché que je suis sa sœur ? Le sait-il qu’il a une sœur ? Après tout, Joyce m’a bien caché qu’elle avait un fils. Elle n’en fait aucunement mention dans ses lettres ou dans nos rares rencontres.

Mise à part ce côté familiale compliqué, je mène une vie tranquille avec des amies qui me soutiennent. Mon travail paye bien mais je ne fais pas partie de la classe des riches mais bien de la classe moyenne. Rien de mon passé est passionnant à raconter. Je rayonne durant l’été puisque c’est ma saison préféré. Je déteste la cigarette et encore plus la drogue. Mes émotions prennent souvent le dessus mais j’essaie de toujours voir la vie avec un grain de sel. Il y a toujours deux cotés à une médaille. La vie est trop courte pour le vivre dans le noir, aussi bien sourire et s’amuser.

Enfin ce fichu mal de tête est enfin partie. Je m’apprête à m’asseoir sur le bord de la civière quand ma mère arrive en criant : « non non non non…Rosa…étend toi, reste calme, respire…. Chérie, écoute moi, respire »

« Maman…je n’ai rien, c’est fini…» commençais-je en enlevant ses mains qui tenait ma tête.

« Fini ? Rosa… » Puis elle se fit interrompre par mon père qui rajouta : « C’est bon, j’ai signé les papiers. On rentre à la maison » dit-il en me tendant sa main que j’attrapai aussitôt. Je n’ai peut-être pas la vie la plus excitante et remplis de rebondissement mais elle me plait ainsi. Peut-être aurons-nous la chance de se connaître?