What doesn't kill you make you stronger - Jimm Ginger

Mon Histoire

« Lies, I don't wanna know. I can't let you go. »

IS IT JUST A GAME ? I DON’T KNOW.

L’amour c’est quelque chose d’embrouiller. Ce l’est encore plus lorsqu’elle vient de nos parents. Certains savent aimer leurs enfants, d’autres ne savent tout simplement pas le faire. C’est tellement compliquer et pourtant si simple. Je suis enfant unique. Non parce que mes parents n’avaient pas les moyens d’avoir d’autres enfants, mais simplement parce qu’ils n’aiment pas ses choses. D’ailleurs, je crois qu’ils se demandent encore pourquoi ils ne m’ont pas fait avorter. J’ai vu la vidéo d’accouchement de mes parents. La journée où je suis sorti de ma mère et qu’ils m’ont mis dans ses bras, la seule chose qu’elle a dit c’était : « C’est le truc le plus moche que je n’ai jamais vu. » Et elle ne blaguait pas. La bonne femme… Pauvre elle, elle ne savait pas ce qu’elle avait créé.

J’ai grandi avec Sophia Kaufman, ma nourrice. Elle s’occupait de tout : le ménage, la cuisine et de moi. Sophia était ce qui se rapprochait le plus d’une mère pour moi. Bien que j’étais jeune et naïf, je comprenais que mes parents ne voulaient rien savoir de moi. Mon père était directeur des pompes funèbres et ma mère était anesthésiste. Les deux n’étaient jamais à la maison. Ils pouvaient même aller dormir dans un hôtel pour ne pas avoir à s’occuper du petit Jimm. Mais, Sophia elle était toujours là. Je ne regrette aucun moment passé avec elle, même si quelque part au fond de moi j’avais aimé que ça soit mes parents qui s’occupent de moi.

« Ne dis pas ça! Tes parents t’aiment énormément. Sinon, ils t’auraient jeté dans les vidanges quand tu n’avais que quelques mois. »
« Ça aurait bien fait leurs affaires, mais ils ont une conscience… Ils ne sont même pas venus voir mon projet à l’école. J’ai gagné le premier prix Sophia et il n’était même pas là pour voir ce que j’ai fait. Même si je devenais le plus grand des scientifiques ils s’en ficheraient. Je ne suis rien pour eux! Rien de plus qu’une bouche à nourrir! »

THE NIGHT IS YOUR WOMEN AND SHE’LL SET YOU FREE

La justice rattrapa lentement ceux qui m’avaient tant malaimés. L’épidémie de mort commença à l’âge de mes 20 ans. Et avant même que nous puisions trouver un remède, mes parents en moururent lentement et avec agonie. Leurs corps se décomposaient comme s’ils étaient dans un micro-ondes à petite radiation. Je dois avouer que les voir souffrir me faisait du bien. Ça me remontait le moral. Mais je n’avais pas peur de mourir. Non, je vivais au jour le jour. Je continuais d’aller à l’université de Withinghall en science. J’étais l’un des meilleurs élèves bien que quelques-uns de nos professeures moururent durant nos années de scolarité. Je rencontrai dans mon programme Alisa Nelson. Une femme belle et intelligente qui avait tout pour elle dans la vie. Nous passions le plus clair de notre temps à nous courtiser au travers de projets d’équipes. Nous fûmes diplômées du programme Avancement de la Science & de la technologie en 3595 en même temps que la création des séraphins.

« Épouse-moi! »
« Quoi? »
« Épouse-moi, pour l’éternité. Je t’aime et cette bague n’est que le produit de cet amour. Je suis prêt à faire de grandes choses avec toi. »
« Oui! Je le veux! »

LOSE MYSELF IN TIME

L’année qui se percevait devant nous deux était magique. L’épidémie avait cessé et nous avions survécu. Avec l’argent qu’il me restait de la mort de mes parents je continuai a envoyé une sorte de pension à Sophia et j’ouvris avec Alisia notre propre laboratoire à l’ouest de Withinghall. On y étudiait les maladies et la robotique. On avait quelques contrats avec des pharmacies pour développer des médicaments contre de nouvelles maladies qui apparaissaient. Mais on avait un projet encore plus grandiose que de créer de petites pilules. On voulait créer un androïde. Le tout premier que l’arbre perdu n’aurait jamais connu. Le projet se concrétisa peu à peu et je me rendis compte que j’avais un pouvoir : celui de contrôler les morts. Un soir, j’étais resté à essayer des produits sur des souris et l’une d’elles mourra. Je sentis le lien se passer entre son corps et moi. Je pouvais la faire bouger et la faire parler (comme une souris peut parler bien évidemment). Je ne savais pas si c’était une bénédiction ou une malédiction.

Un soir, je fis l’irréparable. Je tuai ma femme. La noirceur avait régné mon cœur. Elle voulait qu’on abandonne le projet. Elle ne croyait plus en ce que l’on faisait. Elle comprit surtout que ce que l’on créait était hautement dangereux. Que nous ne devions pas essayer de recréer l’humain. Je la fis réveiller des morts et je la fis écrire une lettre de suicide : elle se serait tiré une balle par la tête n’en pouvant plus de vivre dans un monde avec autant de discordes. J’ai eu de la peine. Oh oui, bien longtemps. Je l’aime encore aujourd’hui. Mais personne ne pouvait m’arrêter. C’était mon bébé. Je donnai donc la forme physique d’Alisia à Minie pour que je me souvienne toujours de celle que j’avais tuée. La femme qui m’avait aimé.

I GET SO EMOTIONAL WHEN I SEE YOUR FACE

Des rumeurs passaient à travers tout Withinghall qui disait que j’avais créé un robot d’une technologie supérieur et plusieurs personnes essayaient de venir voir. Les autres compagnies de robotiques essayèrent même de me voler mes plans, mais c’était sans succès. J’eus la visite une fois du magistrat des mortel-x et il m’insista à rejoindre son clan me disant qu’il pouvait protéger Minie. Ayant, à mon tour, entendu de belles choses sur cette organisation je les suivis. Là-bas, je m’occupai de toute la sécurité informatique et de la création de nouvel armement. Dans mes temps libres, j’élevais Minie dans mon laboratoire privé. Lorsque Mike finit par avoir une totale confiance en moi, il me mit responsable du département des relations extérieures. C’est là que je fis la rencontre de Bailey, le magistrat des séraphins.

J’avais comme missions d’adoucir la relation entre les deux clans, mais sans m’en rendre compte je tombais petit à petit en amour avec Bailey. Lui aussi. Très rapidement, on se fréquenta au dehors du travail et j’appris à le connaître. Avec lui, je me sens parfait, complet et unique. Il m’a proposé souvent de venir le rejoindre chez les séraphins. Il aimerait que je fasse partie des leurs comme ça l’on n’aurait pas besoin de se cacher. J’aurais la sécurité et je ne serais pas sous les risques d’être tuées. Il a même détruit mon laboratoire pour me voler et me ramener. Ce qui compliqua encore plus les choses.

« Mais, je ne peux pas abandonner Minie! »
« Cette chose! Ce n’est rien. »
« Cette chose, c’est ma vie. J’ai travaillé toute ma vie pour ça. »
« Un jour tu va te rendre compte qu’il y a plus important. Ce jour-là, je serais à coter de toi. »